On saura d’ici peu si le PIA va financer le projet SIRIUS. Acronymes mis à part, c’est sans doute un des plus beaux projets techno sur Marseille, mêlant centrale solaire, […]
On saura d’ici peu si le PIA va financer le projet SIRIUS. Acronymes mis à part, c’est sans doute un des plus beaux projets techno sur Marseille, mêlant centrale solaire, smartgrid et monnaie virtuelle vertueuse, qui attend de savoir s’il disposera d’un financement national.
Dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), Habitat Marseille Provence nous a expliqué que le dossier de financement pour SIRIUS, soit Système d’Innovation par les Réseaux d’Intelligence Urbaine et de Services, venait d’être déposé. L’objectif est de mettre en place un système aussi bien d’autoproduction que d’autoconsommation d’énergie solaire au sein de la cité de Frais Vallon.
6 000 m2 de panneaux photovoltaïques devraient y être installés, principalement sur le toit des immeubles. Dans une région qui craint régulièrement de subir une pénurie d’électricité, ce sont près de 5 000 habitants qui pourraient bénéficier d’une énergie verte, produite en local, et à moindre coût.
Une monnaie virtuelle vertueuse
La centrale solaire n’est en effet que le premier étage de la fusée. Pour que l’innovation prenne, la métropole a mis la dimension citoyenne de SIRIUS au cœur du projet en y associant une monnaie virtuelle vertueuse. Cette monnaie d’un nouveau type, accessible à tous les habitants du quartier, reposerait sur un système de certificats d’économie d’énergie disponibles via un support type ticket-restaurant électronique (et a priori sans blockchain, comme envisagé initialement).
Ces tickets viendraient en récompense de comportements citoyens. Une vidéo réalisée par la métropole donne une bonne idée du système. On y voit un collégien prendre soin de déposer ses déchets dans des bacs de recyclage ou de ne pas prendre une douche trop longue.
Il organise aussi un système de « pédibus », consistant à amener des enfants du quartier à leur école à pied. Une fois à bon port, il flashe via un QR code les cartes pédibus des enfants et se retrouve crédité de « green monnaie » sur une application dédiée. Une monnaie virtuelle qu’il pourra utiliser pour louer un scooter électrique ou acheter des tomates produites localement.
Le tout dépendant d’un réseau de capteurs intelligents permettant de garantir la véracité des mesures et actions effectuées.
Une facture d’électricité allégée
Promotion de l’énergie verte oblige, le collégien et sa famille pourront aussi bénéficier de réductions sur la facture d’électricité grâce à la « green monnaie » collectée. La boucle serait ainsi bouclée, mêlant vertueusement énergie renouvelable et comportements solidaires.
Si SIRIUS obtient son financement, ce que l’on espère, c’est donc un projet unique qui se tiendra à Frais Vallon, dont chaque volet techno générera son lot de questions nouvelles et d’applications inédites. On vous tient au courant.
Editeur de Phocea Tech, le site d'information sur l'innovation technologique dans la métropole Aix Marseille Provence.
Correspondant pour Gomet' sur tous les sujets liés au numérique.
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